Le Gippsland et les Alps

Nous traversons une nouvelle fois Melbourne, pour n'y rester qu'une nuit et apprécier le réveil d'une colonie de petit pingouins au alentour de St Kilda.

Après plus de 15 jours passés dans l'Ouest du Victoria il est grand temps de reprendre la route initialement prévue, qui remonte la côte Est de l'Australie.

L'agglomération de la capitale d'état n'en finit pas de dérouler ses zones industrielles et ses pavillonnaires. Il nous faudra plusieurs heures pour nous extirper une bonne fois pour toute de la mégalopole.


Assoiffés de nature, nous avons rendez-vous au Wilsons Promontory National Park (le Prom), dans le Gyppsland, à quelques encablures de Melbourne.

Sur la route, les collines verdoient et les couchés de soleil rougeoient. Le Prom est une péninsule qui ressemble fort à Freycinet, notre toute première halte. Des monts de 700 m de haut entourés de forêts et de plages de sable blanc. Malgré la fraîcheur de l'hiver nous nous attaquons au Mont Oberon pour apprécier une vue à 360° époustouflante. Au détour d'un chemin, un wombat viendra même à notre rencontre avons de s'éclipser dans les fourrés.

Une fois passé Bairnsdale, un choix cornélien s'offre a nous. Soit continuer de longer la côte sur les 800 km qui nous séparent de Sydney, soit couper par les Australians Alps, une cordillère réputée pour sa saison de ski... qui ne va pas tarder a commencer.


Le climat est toujours froid et humide mais notre choix se porte sur la beauté des paysages montagnard plutôt que sur la monotonie du bord de mer. L'histoire ne dit pas si nous avons eu raison ou non. Les deux jours suivants mettront nos émotions à rude épreuve.

La petite route qui remonte vers Omeo, un charmant village de type Alpin, est l'une des plus impressionnante que nous ayons eu la chance de rouler. A chaque nouveau virage, la montagne nous dévoile un peu plus sa beauté et ses mystères. Le soir venu, nous campons à flanc de colline dans un cadre idyllique... mais glacial. La température descendra sous le zéro et nous connaîtrons les limites d'isolation de nos duvets.

Le lendemain la descente vers Beechworth n'en sera que plus belle. Les montagnes laissent place aux collines, les résineux prêts à affronter l'hiver cèdent le terrain aux feuillus parés de leurs couleurs automnales et les petits villages sont plus typiques les uns que les autres.


Nous passeront la frontière à Albury, en disant adieu au Victoria, avec la ferme intention de rouler jusqu’à trouver une température raisonnable pour le camping.