Boulot - Dodo - Apéro

Cela fait quelques temps que vous n'avez pas eu de nos nouvelles. Effectivement, nous sommes tombés dans la spirale infernale: boulot - dodo - apéro.

Avant de vous détailler l'aspect intéressant de la chose, nous devons souligner que cette activité ne nous permet pas de visiter la Tasmanie où nous résidons toujours.


C'est au Freycinet National Park, le commencement de notre périple, que nous nous arrêtons pour quelques semaines afin de travailler et surtout de nous immerger dans le quotidien des autochtones.

L'eau turquoise d'Hazard Beach et une vue sur Coles Bay

Les petits ports de pêche de Coles Bay et de Swanwick vivent au rythme de la mer et des amoureux de la gastronomie. Ainsi, les moules, huîtres, saumons et langoustes fraîchements sortis de l'eau attirent les gourmets de toute l'Australie venus les déguster accompagné d'un verre de Chardonnay élevé quelques kilomètres plus loin dans les terres. Une mousse légère brassée à Launceston accompagnera parfaitement une viande de mouton ou parfois de wallaby braisée sur d'énormes barbecues.


Nous sommes "casuals" (saisonniers) au Freycinet lodge , complexe hôtelier réputé de la côte est Tasmanienne, où un bistrot côtoie un restaurant traditionnel, nous donnant l'occasion de nous imprégner de la gastronomie locale tout en affûtant notre expérience dans le domaine de la restauration. L'un en cuisine, à travailler les produits frais locaux et l'autre en salle, à apprendre les règles de l'étiquette Anglo-saxonne.
L'ambiance est relativement détendue par rapport à ce que nous avons connu en France. La chance est donnée aux novices, soutenus par une personne d'expérience et il faut vraiment y mettre de la mauvaise volonté pour ne pas trouver sa place dans l'embarcation.

Les Tasmaniens sont adeptes de l'art de vivre "relax". Un petit tour à la pêche le matin de bonne heure, un esprit d'équipe et une relative cohésion au travail. Ils ont la main toujours tendue pour aider ou boire un verre le tout avec la bonne humeur. Les autres étrangers, Japonnais, Taïwanais, Canadiens, Argentins partagent avec nous leur vision de la vie et leur culture avec plaisir, élargissant par ailleurs notre façon d'aborder les soucis du quotidien.


Le lodge possède quelques maisons cossues isolées dans le bush, à une quinzaine de minute du complexe, assurant un hébergement bon marché pour ses employés. Nous vivons là, avec une vingtaine de nos collègues, dans le calme et l'immensité sauvage, perturbant la sérénité des lieu de temps en temps pour organiser un pot de départ, un anniversaire ou une soirée poker.

L'anglais, notre seule langue commune, nous permet un apprentissage quotidien en douceur, dans des situations réelles, enterrant à jamais les sombres années passées sur les bancs de l'école à réciter bêtement des listes de verbes irréguliers.

Le choc culturel se fait aussi par la faune locale, peu farouche et habituée à prospérer dans un environnement protégé. (Pendant que j'écris ces quelques lignes, "Bobbie" une wallaby qui rode souvent autour de chez nous, est entrée dans la maison et se tient à un mètre de moi, dans l'attente d'un bout de gâteau à grignoter).

Des sorties découvertes sont organisées pour rencontrer les oiseaux marins: Albatros, Goélands, Aigles... et terrestres: Perroquets, Kookaburra, rapaces..., les marsupiaux: Wallabys, Possums, Échidnés, Ornithorynques... ou encore les phoques, dauphins et requins autour de la péninsule.

Derrière le lodge, au prix d'une rando facile, il est possible de conquérir la petite chaîne montagneuse qui protège l'isthme. Du sommet, la vue sur le Parc National est époustouflante. Wineglass bay, l'une des dix plus belle plage au monde (tout chauvinisme écarté), fait face à Hazard Beach, séparées par un étroit marécage.

Comme le RER B est loin de nous...

Pendant le peu de temps libre qu'il nous reste, nous réfléchissons à l'aménagement adéquat pour DéDé. Internet regorge de blogs de voyageurs qui donnent des infos sur la construction artisanale de l'espace vital de leur van et nous nous en impreignont. Nous récupérons d'ores et déjà des matériaux chinés à droite à gauche pour nous rapprocher d'un budget extra mince. Dans cette optique, nous démontons des palettes pour la réalisation des meubles et pour avoir des clous solides et gratuits.

La réalisation fera l'objet d'un prochain article.

Comments

[MESSER]

Et ben vous nous faite un excellent reportage...une plus belle que les autres.
On vous envie.
MErciiiiiiiiiiiiiiii
Biz

[Arielle]

ça donnerait presque envie de vous rejoindre ;-) Bisous et continue à nous faire rêver !

[lydie]

sympa!!! merci pour ces news et je vois que ça se passe bien, contente pour vous! bisoussss bobbie est toute mimi!!!( ça change des chiens et chats !!lol!) bonne continuation.